Hécatombe de Ruhagarika, préparatif du référendum et 20 ème sommet du COMESA

Par Alain Désiré Karorero

Les analystes se sont posés la question de savoir s’il n y’aurait pas de relation de cause à effet entre les massacres de Ruhagarika et la tentative de faire sauter le référendum constitutionnel et de déménagement du 20 ème sommet du COMESA. Aujourd’hui, le doute n’est plus permis, les enquêtes l’ont prouvé.
Le choix de ces deux noms. « Ruhagarika » qui est le théâtre des massacres qui a emporté 26 vies humaines et fait plusieurs blessés, qui signifie en kirundi « le géant qui arrête ». Selon plusieurs sources concordantes, cette boucherie humaine avait un double objectif. Perturber le référendum constitutionnel et annuler la tenue du 20ème sommet du COMESA à Bujumbura, plusieurs fois reporté est prévu finalement au début du mois de juin 2018 à Bujumbura, capitale burundaise, auquel le président en exercice de l’Union Africaine Paul Kagame n’est pas prêt à participer une fois tenu au Burundi comme prévu. Le voilà dans la capitale française pour une soit-disant conférence sur les petites entreprises qui se tient ce jeudi 24 mai 2018 à Paris. Mais, selon ce qui se murmure dans les coulisses, il court pour obtenir le soutien de l’hexagone pour que le 20 ème sommet du COMESA ne se tienne pas à Bujumbura et pendant son absence. Ce serait un échec cuisant pour le président en exercice de l’Union Africaine et une victoire pour le Burundi et son président. Vient ensuite le pion qui a pris le devant de scène depuis deux ans. C’est « SINDI-SO » Secrétaire général du COMESA d’origine zimbabwéenne. Le nom veut dire en kirundi « Je ne suis pas ton père ». En kirundi quelqu’un qui vous dit qu’il n’est pas votre papa, veut dire que vous n’avez rien à lui demander et qu’il peut vous sacrifier sans pitié ni remord. A l’instar de certains activistes de la société civile en 2015 avant la tenue des élections qui les ont repoussées à plusieurs afin qu’ elles ne se tiennent dans les délais constitutionnels ce qui allait avoir comme conséquence l’ annulation et bonjour ” Transition tant rêvée. SINDISO N Ngweya a reçu la mission de renvoyer le sommet aux calendes grecs et au final le transférer à Lusaka capitale zambienne, non loin de chez lui sans succès. L’attaque armée perpétrée le 31 décembre 2014 dans les communes de Murwi et Bukinanyana , pas loin de Ruhagarika par des éléments venus du Rwanda en passant par la République Démocratique du Congo servait de prétexte pour repousser les élections, le retour de la paix était un préalable disaient-ils. Au départ on parlait de manque de moyens logistiques, aujourd’hui, c’est cet évènement malveillant de Ruhagarika qui sert de prétexte à SINDISO pour justifier le transfert de ce sommet qui dérange.

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Que s’est-il passé le même jour des massacres de Ruhagarika, vendredi 11 mai 2018 à la frontière rwando-congolaise ? Brigitte Safari Misabiro épouse de Désiré Rwigema haut cadre de l’ex-groupe rebelle M23, a été arrêtée à cette frontière et vite transférée à Kinshasa. Son tort, Brigitte Safari Misabiro avait dans son sac un document manuscrit de cinq pages, document compromettant lié à un projet de constitution d’un mouvement insurrectionnel dénommé « Front pour la restauration du Congo », ce document saisi dans son sac selon une source policière devait être remis à quelqu’un à Goma, mais Brigitte Safari Masabiro refuse de dénoncer la personne à qui était destiné ce document confectionné dans la résidence du général Salim Saleh à Kampala où, la première tentative de renverser le pouvoir du président Pierre Nkurunziza a été préparée en 2006.

Curieusement le M23, demande la libération immédiate de Brigite , précisant que son état de santé est inquiétant, ce que Kigali a refusé à Mme Victoire Ingabire Umuhoza qui est sous les verrous depuis 2010, pour motifs politiques et malade.

A suivre